Le Ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration, Alhamdou AG ILYENE, a exprimé avec clarté et fermeté sa volonté de bâtir un secteur de la communication plus cohérent, plus professionnel et mieux structuré. À travers l’atelier d’échanges et de partage qu’il a initié avec les acteurs du paysage médiatique, le ministre entend créer une dynamique durable de dialogue, de régulation concertée et d’adaptation aux mutations du secteur. Cet atelier qui s’est tenu du 13 au 15 mai 2025.
Dès l’ouverture de la deuxième journée de travaux, le ministre Alhamdou AG ILYENE a indiqué que cet atelier vise à « renforcer les passerelles entre la presse traditionnelle et les médias sociaux », dans une logique de complémentarité, de responsabilité collective et de contribution à la stabilisation du pays. Il a salué le rôle crucial des journalistes et influenceurs dans la guerre de l’information, les appelant à une mobilisation nationale au service de la vérité, de la cohésion et de la souveraineté.
Les discussions ont été particulièrement riches au cours des deux dernières journées. Le deuxième jour, le thème « Quelle interaction entre les acteurs des médias ? » a permis un diagnostic lucide du paysage médiatique malien. M. Bandiougou DANTE, président de la Maison de la presse, a rappelé la diversité du secteur : plus de 500 radios de proximité, près de 200 journaux, 40 télévisions et 500 agences de communication, mais aussi des défis communs tels que la précarité économique, le manque de structuration et le besoin urgent de digitalisation.
Les échanges, modérés par le chef de cabinet du ministre, M. Mohamed AG ALBACHAR, ont permis de faire émerger des recommandations fortes, parmi lesquelles la nécessité d’organiser des cadres similaires avec les médias sociaux, de clarifier les rôles dans l’écosystème de l’information, et de poursuivre les réformes réglementaires en cours. Le chef de cabinet a apporté des précisions sur les textes de régulation en préparation, actuellement en attente de validation au niveau gouvernemental.
La dernière journée, présidée par M. Alkaïdi TOURE, a mis l’accent sur le rôle de l’État dans la régulation du secteur. Le conseiller technique Gamer Dicko a introduit le débat en insistant sur l’importance d’un cadre juridique clair, adapté aux réalités actuelles. Cette intervention a donné lieu à des échanges nourris sur la liberté de la presse, la viabilité économique des organes, la nécessité de dépénaliser les délits de presse, et l’exigence de professionnalisme des journalistes.
Le Secrétaire général du ministère est intervenu à plusieurs reprises pour rappeler que les textes de régulation ont déjà été élaborés et validés techniquement. Il a exhorté les acteurs à se concentrer sur les vrais défis du secteur : renforcement des capacités, indépendance économique, respect de l’éthique et de la déontologie. Il a notamment souligné l’impératif de préserver la mission de service public des médias, à l’abri des influences économiques ou politiques.
En clôture, il a salué la qualité des contributions et l’engagement des participants. Ces journées d’échanges, à la fois franches et stratégiques, marquent une étape importante dans la refondation du secteur médiatique malien. Elles incarnent la vision du ministre : celle d’un écosystème communicationnel moderne, responsable, solidaire et pleinement aligné sur les objectifs de transformation de l’État.
CCOM-MCENMA



