Tentative déjouée de déstabilisation des institutions de la République : Échec d’une entreprise macabre

L’annonce est tombée comme un couperet, le samedi 9 août 2025, sur les médias sociaux. En effet, c’est une note d’information expertement écrite et tendancieusement distillée dans certains groupes WhatsApp, qui annonçait l’arrestation de la Générale de Brigade, Nema SAGARA. Aussitôt, tel un pianiste à la recherche de ses notes perdues, les médias français entrent dans la danse en relayant en boucle, cette information en se contredisant même souvent sur le nombre de personnes arrêtées et même sur leurs qualités. Cependant, une seule certitude se dégageait de leurs récits « L’arrestation des Généraux Néma SAGARA et Abass DEMBELE ». Pourtant, pendant que cette information était distillée, en boucle par leurs médias, le Général Abass DEMBELE n’était point aux arrêts.

Pire, toutes sortes de scénarios étaient développés, sur ces chaines, par les apatrides déguisés en pseudos analystes nichés en France et n’ayant pour métier que dénigrer leur pays annonçant les pires sorts à leurs compatriotes. Pour cet événement spécifique, leurs éléments de langage visaient surtout à créer le doute dans la tête du malien lambda et mettre en branle, ce qu’ils ont appelé « Fracture au sein de l’armée malienne ». Ainsi, ces phrases phares tels que « le Général le plus populaire », « des militaires respectés des hommes sur le terrain », « des militaires de front adulés par la population ».

Cependant, pour donner du crédit à ce récit, savamment élaboré et surtout en phase avec leur plan machiavélique, il fallait une communication du Gouvernement, qui infirmerait leur version. Malheureusement, pour eux, cette communication se fait désirer pendant plusieurs jours, leur laissant monter et démonter leur propre récit.

Il fallait donc attendre, ce jeudi 14 août 2025, pour que les autorités maliennes se prononcent sur la situation, à travers un communiqué. L’information a été rendue publique lors du journal télévisé de 20h sur l’ORTM1, à travers un communiqué officiel et l’image des personnes arrêtées. Selon ce document, les généraux Abass DEMBELE et Nema SAGARA figurent parmi les principaux mis en cause. Ils ont été interpellés en même temps qu’un ressortissant français, Yann VEZILIER, identifié par Bamako comme un agent des services de renseignement français.

Le ministère de la Sécurité a précisé que 11 personnes, au total, seraient impliquées dans cette affaire, parmi lesquelles deux généraux, quatre officiers de grade lieutenant-colonel, d’autres membres des Forces armées maliennes, ainsi qu’un civil. D’après les enquêteurs, les suspects auraient été contactés et coordonnés par l’espion français présumé, dans le but de déstabiliser les institutions de la Transition. Cette révélation confirme les rumeurs persistantes, qui circulaient depuis le début du mois.

Les premières interpellations ont eu lieu, le 07 août 2025, soit une semaine avant la confirmation officielle. Cette tentative de déstabilisation présentée comme une opération, minutieusement, préparée, survient dans un contexte sécuritaire et politique déjà tendu. Le gouvernement a assuré que tous les instigateurs répondront de leurs actes devant la justice militaire et affirme rester vigilant face à toute menace visant la stabilité nationale.

 

QUI EST YANN CHRISTIAN BERNARD VEZILIER, LE CERVEAU DE L’OPERATION

 

La France a envoyé au Mali un élément de la DGSE sous la couverture diplomatique comme 2ème secrétaire à l’ambassade de France. De son vrai nom Yann Christian Bernard VEZILIER. Il est à Bamako depuis un an. Mais, sa mission était tout autre : Déstabiliser le Mali pour valoriser le retour de la France. Les éléments de renseignement, sur l’homme, l’attestent amplement.

En effet, le lieutenant-colonel français Yann Christian Bernard Vezilier, a été décoré Chevalier de l’ordre du Mérite, en 2020, pour ses 27 années de service dans l’Armée de l’Air. Envoyé dans notre pays en qualité de diplomate, il agissait, au nom des services de renseignement français d’organiser une opération subversive. C’est ainsi, qu’il allait, discrètement, à la rencontre de plusieurs hommes politiques de notre pays, des acteurs de la société civile, de même que les militaires, qui ont essuyé des frustrations. Il commençait même à fréquenter, aussi plusieurs grins d’amis à Bamako pour sonder l’opinion sur la marche de la Transition et distiller « le narratif français ». En vue d’atteindre l’objectif ultime recherché, l’agent de la DGSE française devait compter surtout sur certains officiers, sous-officiers et même de militaires radiés des rangs de l’armée. Peine perdue. Les services spécialisés veillaient au grin. Mieux, tous ses mouvements étaient surveillés comme du lait sur du feu.

Son narratif était de contester le départ des anciens partenaires du Mali et un plan de mobilisation de certains politiques et leads de la société civile, était élaboré pour soutenir les futures actions, notamment, saper le moral des troupes ou même créer le doute dans la chaine de commandement.

La situation est sous maitrise totale, rassure le Gouvernement, ajoutant que des enquêtes judiciaires sont en cours pour identifier d’éventuels complices. Cependant, la vigilance de la population est requise, de même que sa collaboration avec les forces de l’ordre pour débusquer toute personne suspecte.

 

LA FRANCE DETERMINEE A REPRENDRE LE SAHEL !

 

Et pourtant, il fallait s’y attendre, la France, depuis son départ précipité des pays de l’AES, jure de revenir. Et la sortie du Général François Lecointre, ancien chef d’état-major des armées françaises dans le journal « Le Figaro le 14 avril 2024 » était plus qu’explicite. La France digère mal le retrait des troupes françaises des pays du Sahel. A en croire ses propos, une recolonisation des pays du Sahel par tous les moyens possibles (même militaire) est une évidence.

Il faut dire que l’échec luisant et cuisant du pays colonisateur a du mal à être digéré. Après le retrait de barkhane et MINUSMA du Mali, le départ des troupes françaises du Niger et du Burkina Faso, les conditions sécuritaires se sont, nettement, améliorées dans ces pays. Cette situation, conjuguée à la montée en puissance de nouveaux acteurs à l’image de la Russie et de la Chine, avait fait dire à l’officier français que l’Europe doit réengager ses forces sur le continent africain pour défendre ses « intérêts ».

« Nous avons toujours essayé, nous Français, d’entraîner les Européens dans cette prise de conscience de la nécessité d’agir, collectivement, en Afrique et en Méditerranée. Je suis absolument désolé de voir l’échec de nos engagements au Sahel », a-t-il déclaré.

Ces propos condescendants, qui n’ont pas manqué de faire réagir la toile africaine, ne sont, malheureusement, pas vains. Des plans machiavéliques orchestrés à l’encontre de nos pays sont lésions. De même que le recrutement de nos propres compatriotes pour des desseins funestes, car la création de l’AES est, fortement, sentie par le pays colonisateur comme la fin de son règne et cela aura des conséquences sur lui.

Fort heureusement, nos compatriotes, des africains et des personnes, au-delà du continent, ont pris conscience de la nécessité de prendre leur destin en main et c’est pourquoi, aujourd’hui, les autorités de nos pays demeurent vigilants et font de leur priorité la sauvegarde de la souveraineté et le retour à la paix et à la stabilité, afin d’amorcer un développement réel.

Aussi, ces dernières révélations réconfortent encore les autorités du Mali dans leur vision de refondation et d’unité nationale. De ce fait, les Maliens doivent comprendre que la vraie bataille commence maintenant. Ils doivent faire bloc pour soutenir leurs autorités et surtout ne pas se laisser embobiner par les politiciens véreux à la solde de l’ancien pays colonisateur.

CIGMA

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