Le Ministre de l’Energie et de l’Eau, Boubacar DIANE et son homologue de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, DOUMBIA Mariam TANGARA, ont procédé, ce jeudi 27 Novembre, au lancement du Projet National du Programme Africain de Mini-Réseaux, en anglais « Africa Minigrids Program, AMP ». La cérémonie, qui se déroulait au Radisson Collection a vu la participation, en plus des services techniques, des représentants des institutions de la République, des acteurs de la société civile ainsi que des partenaires.
Ce programme, piloté par l’Agence Nationale des Energies renouvelables et des Bioénergies, ANERB, est le fruit des efforts conjugués de plusieurs partenaires d’appui, notamment le Fonds Mondial pour l’Environnement, le Programme des Nations Unies Pour le Développement, le Rocky Mountain Institute, ainsi que la Banque Africaine pour le Développement. Le projet bénéficie de l’appui financier du Fonds pour l’Environnement Mondial et du PNUD, pour un montant total de 2,8 millions de dollars américains, soit 1,25 milliards de FCFA, pour une durée d’exécution de quatre ans.
Le projet participe des efforts des pouvoirs publics à faciliter l’accès, à une énergie propre, du plus grand nombre de la population, et singulièrement en milieu rural. Il « s’inscrit donc parfaitement dans la nouvelle vision Mali 2063 et sa stratégie nationale à moyen terme visant à valoriser ses énormes potentialités en énergies renouvelables afin de réduire considérablement la dépendance à l’énergie thermique en vue d’assurer la sécurité énergétique du pays », souligne M. DIARRA.
« Ce projet va contribuer significativement à réaliser l’ambition du gouvernement malien pour accélérer l’accès universel à une énergie propre, fiable … tout en contribuant à la lutte contre le changement climatique et à la transformation socio-économique des communautés rurales », relève pour sa part le représentant résident du Programme des Nations Unies Pour le Développement, PNUD.
Compte tenu du potentiel solaire du Mali et d’opportunités inhérentes, le projet AMP vise à faire la promotion des mini-réseaux basés sur les énergies renouvelables tout en stimulant « l’investissement privé et … mettre en place des mécanismes financiers attractifs », explique le Représentant du PNUD. Mieux, le projet AMP-Mali ne se limite pas seulement à la mise en place d’infrastructure énergétique, le projet permettra d’introduction de solutions numériques innovantes afin d’optimiser la gestion, de réduire les coûts et de favoriser « également l’autonomisation des femmes et des jeunes, en leur offrant des opportunités économiques grâce à l’accès à l’énergie pour des activités productives et des services sociaux essentiels », poursuit-il.
La Ministre de l’Environnement note que le Projet national de mini-réseaux participe de « la promotion des Energies renouvelables pour améliorer la productivité et la production des systèmes agro-Sylvio-pastoraux, optimiser les chaines de valeurs, contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, en vue d’améliorer les moyens de subsistance des populations locales et la restauration des écosystèmes ».
Pour Mme DOUMBIA Mariam TANGARA qui a salué l’initiative d’un tel programme, « les objectifs du présent projet, visant à soutenir l’initiative de la Grande Muraille Verte, cadrent parfaitement avec les orientations des documents stratégiques … à travers la mise à échelle des Fermes Agricoles Communautaires Intégrées ».
Le Ministre de l’Energie et de l’Eau, Boubacar DIANE s’est, pour sa part réjoui de l’initiative d’un tel projet aux retombées importantes dans le cadre des stratégies nationales d’élargir l’accès universel du plus grand nombre au service de l’électricité. Bien que disposant « d’un immense potentiel énergétique », le Mali demeure confronté « à un défi structurel : celui de garantir un accès équitable à cette ressource essentielle, en particulier pour nos populations rurales et isolées, qui restent encore trop souvent en marge du service public de l’électricité », déplore le Ministre Diané.
Toutefois, le Ministre de l’Energie et de l’Eau reste optimiste, car l’AMP pourrait constituer « une réponse innovante, concrète et durable à ce défi », car à travers le développement des mini-réseaux modernes, l’AMP permettra « d’améliorer significativement le taux d’accès à l’électricité en milieu rural, de stimuler l’activité économique locale, notamment l’agro-transformation, l’entreprenariat et les services essentiels et surtout de réduire notre dépendance aux énergies fossiles ».
Les retombées du projet de Mini-réseaux sont multiples. Au-delà de la contribution à la préservation de l’environnement et de l’écosystème, le volet énergie de l’AMP permettra de connecter 8.665 bénéficiaires directs, dont 50 % de femmes, grâce à 1.752 nouveaux raccordements, révélant ainsi la prise en compte du genre dans la conception et la mise en œuvre de ce projet.
Tout en réaffirmant « l’engagement du ministère de l’Energie à conduire ce projet avec détermination et à veiller à ce que les résultats attendus soient atteints pour le bénéfice de notre population », Boubacar Diané s’est dit « convaincu qu’à travers ce projet, d’importantes communautés bénéficieront des services de l’énergie durable ».
MEE


